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Quand ils parlent de la Terre, les Kogis, une des communautés indigènes de Colombie, comme leurs frères du Pérou ou du Costa Rica, l’associent à l’image de la Mère : ils s’adressent à Pachamana avec reconnaissance. Ils prennent soin de la remercier et de lui rendre l’offrande qu’elle leur a faite – en veillant par exemple à replanter un arbre s’ils en ont abattu un. Ce jeu de liens, d’échanges, c’est le Pagamento.

Le Pagamento rêvé par Omar Porras et Fabrice Melquiot regarde du côté des forêts vaudoises comme des cordillères lointaines. Il interroge notre lien à la nature et notre écoute du vivant. À travers trois propositions artistiques – Ritualitos, Pagus et un Bal Littéraire – il est une ode à la vie, à la sensation, la perception, l’interprétation, la déduction, l’intuition, l’imagination, l’invention.

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L'installation Pagus est un parcours scénographié par Michel Laubu du Turak Théâtre. Fabrice Melquiot est l'auteur des textes qui se donnent à entendre à travers des dispositifs sonores et des créations à écouter au coeur de l'espace, réalisées par Sophie Berger. On décroche un téléphone à cadran pour entendre un poème, dans un vieux poste radio se mêle le chant brut de la forêt et des vieux tubes... Une vieille K7 tourne, un peu plus loin. On déambule, on écoute, on interroge à travers ce parcours notre rapport à la forêt.